Un article de Floriane DARRAS, élève de TL Arts plastiques, lycée Renoir
CHRISTO et Jeanne-Claude

Jeanne-Claude (à gauche) et Christo (à droite)

Christo : Christo Vladimiroff Javacheff, né le 13/06/35 en Bulgarie
Jeanne-Claude : Jeanne-Claude Denat de Guillebon, née le 13/06/1935 au Maroc et morte le 18/11/2009 à New York.
Christo et Jeanne-Claude seraient nés le même jour à la même heure, un hasard ou le destin?
D’un côté, il y à Christo ; qui a passé 3 ans aux Beaux-Arts de Sophia (de 19583 à 1956) où il étudiera la peinture, la sculpture ainsi que l’architecture. Il défiait le système en peignant des toiles allant à l’encontre des idéologies, ce qui lui à valu de nombreux problèmes avec le Réalisme Socialiste. Il s’exile à Venise en 1956 avant d’aller sur Paris deux ans plus tard. Il se fait de l’argent en vendant des portraits à l’huile signés au nom de « Javacheff ». C’est en livrant le portrait de l’épouse du général Jacques de Guillebon, directeur de l’Ecole polytechnique, qu’il va rencontrer leur fille, ainsi que sa future épouse, Jeanne-Claude.
De l’autre Jeanne-Claude ; une jeune française qualifiée de « rousse flamboyante comme empaquetée d’un film plastique » par Christo lui-même !
Christo est plutôt l'artiste, et Jeanne-Claude l'organisatrice. Les réalisations destinées à l'extérieur sont signées par Christo et Jeanne-Claude, les dessins par Christo. Après avoir émigré aux États-Unis en 1964 et s'être installés à New York, ils commencent à réaliser des projets de grande envergure, intervenant de façon directe et éphémère sur des édifices, des monuments ou des paysages entiers.
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Le couple tenant l'un des premiers emballages ; "Wrpped shoe", Rome, 1963. |
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Jeanne-Claude et Christo devant "Green store front", sculpture environnement, de 1964. Jeanne-Claude est muse et assistante de Christo. |
« The Umbrellas » (1984-91) :
Cette œuvre d'art temporaire Japon-États-Unis reflète les similitudes et les différences dans les modes de vie et l'utilisation de la terre dans deux vallées intérieures, l'une de 19 kilomètres et l'autre de 29 kilomètres.
Le 4 octobre, des étudiants, des travailleurs agricoles et des amis, 960 aux États-Unis et 920 au Japon, se sont joints au marché du travail pour achever l'installation des Umbrellas. Chaque parapluie mesure 6m de haut et 8,66m de diamètre.
Cinq jours plus tard, 1 880 travailleurs ouvrent les 3 100 parapluies au Japon et en Californie
Onze fabricants ont préparé les différents éléments des parapluies: tissu, superstructure en aluminium, bases en acier, ancrages, supports de base en bois, sacs et couvercles moulés ; ils se situent au Japon, aux États-Unis, en Allemagne et au Canada. Les 3 100 parapluies ont été assemblés en Californie, d'où 1 340 parapluies bleus ont été expédiés au Japon.
Cette œuvre qui est d'une valeur de 26 millions de dollars, a été entièrement financée par les artistes car ils n'acceptent pas le parrainage. Comme tous leurs projets précédents, Christo et Jeanne-Claude ont été financés par la vente des études, des dessins préparatoires, des collages, des maquettes ou encore lithographies originales : c'est en général la tâche dont Jeanne-Claude s'occupe avec le plus de succès : elle contacte et rencontre galeristes, clients, amis, afin de présenter puis vendre le projet avant (et après !) qu'il ait été réalisé.
Au Japon, les parapluies étaient positionnés rapprochés, de façon à suivre la géométrie des rizières. Afin de rappeler la végétation luxuriante enrichie par l'eau toute l'année, les parapluies étaient de couleur bleus.
En Californie, la configuration des parapluies était fantaisiste et s'étendait dans toutes les directions. Dans un paysage sec les parapluies étaient jaunes.
A partir du 9 octobre 1991 et pendant une période de dix-huit jours, les parapluies ont été vus, approchés et appréciés par le public, que ce soit en voiture, depuis la route au loin ou de plus près en marchant en dessous.
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